Le cas de l'infanticide chez les lions

 

 Lors de la prise d'une troupe de femelles par de nouveaux mâles, ces derniers généralement vont tuer les jeunes issus du mâle vaincu. Il y aurait plusieurs hypothèses pour expliquer ce comportement.

La loi darwinienne de la sélection naturelle, explique que les individus produisent plus de jeunes qu'il ne peut en survivre, en raison des ressources limitées (nourriture, refuges, congénères pour la reproduction, etc.). Tous les individus sont d'ailleurs en compétition entre eux pour ces ressources. Les individus les "mieux" adaptés, auront donc plus de descendants et auront de meilleures chances de survie que les autres.

Certains des traits phénotypiques hérités des parents, et pouvant être transmis à la descendance, peuvent améliorer les chances de survie et le succès reproducteur. Les individus possédant ces phénotypes ont une valeur "adaptative" supérieure à leurs congénères si bien qu'ils produiront plus de jeunes que les autres. Le trait phénotypique sera ainsi transmis plus souvent que d'autres et sa fréquence dans la population générale va augmenter.

Un comportement peut être considéré comme un phénotype qui apporte un avantage sélectif au porteur. On peut donc penser que si un comportement existe, c'est qu'il a cet avantage sélectif.

 

Comment alors expliquer l'infanticide, qui semble aller à l'encontre de l'intérêt de la population?

Plaçons nous du point de vue des mâles. Ce comportement pourrait améliorer leur succès reproducteur. En effet, le but des mâles étant de se reproduire et de transmettre leurs gènes, l'infanticide forcerait les femelles à entrer à nouveau en période de reproduction ; ainsi le nouveau mâle pourrait assurer sa descendance.

D'autres hypothèses existent : cela pourrait être un moyen pour les mâles de restaurer leur réserve énergétique et d'améliorer leur taux de survie. (dans ce cas-ci, si l'hypothèse était juste il faudrait que ce comportement n'existe qu'en cas de pénurie ce qui semble-t-il pas été prouvé du moins à l'heure actuelle).

D'autres auteurs émettent l'hypothèse que ce comportement arrive en cas de problèmes de ressources limitées par rapport à la taille de la population, qui augmenterait l'agressivité des animaux entre eux, voire qui permettrait d'éviter la surpopulation.